Quatuor, 2 années de folie.
Préambule: Pour le lecteur qui ne connaîtrait pas Quatuor, je l’invite à visiter le site: www.quatuor.be pour plus de détails ou à relire les archives Quatuor de ce blog.
Je suis fou! Et le pire, c’est que je ne suis pas le seul, on est quatre! Certains d’entre vous les connaissent donc je tairai leurs noms mais croyez-moi, je le dis avec toute la lucidité que peut me procurer un recul de deux ans sur ce 26mars 2004, nous sommes fou!.
Oui, il fallait être fou pour démarrer Quatuor comme on l’a fait. Pour vous en convaincre, dressons une petite check-list du “suis-je fou de vouloir démarrer mon activité?” à destination des futurs indépendants qui liraient ce blog:
- Vais-je me lancer dans un marché sur lequel je n’ai aucune expérience probante?
- Est-ce que mon capital est dérisoire pour démarrer?
- Est-ce que le marché est occupé par des concurrents ayant une position forte?
- Est-ce que je me lance sur un marché où les chances de trouver des investisseurs est proche de zéro?
- Est-ce que malgré tout je suis fermement convaincu de la valeur de mon projet au point de faire abstraction des points précédents?
Si vous avez répondu oui à toutes les questions, alors vous êtes bien partit pour passer un nombre incalculable d’heures dans votre projet… Mais quelle satisfaction si vous résistez et progressez envers et contre tout!!!! C’est ce que nous avons décidé de faire il y a deux ans: prendre le risque de perdre pour pouvoir dire un jour, avec un brin de fierté: “On l’a fait!”.
Au commencement, il y avait… pas grand chose.
Pas grand-chose? Etes-vous sûr? Nous avons démarré Quatuor avec un capital dérisoire pour une entreprise du secteur (3 fois inférieur à la moyenne), et des expériences personnelles dans des domaines n’ayant aucun lien direct avec le meuble et la décoration. En 2004, notre show-room se limitait à une pièce de 9x8m et un chapiteau de 5x6m soit une surface totale de 102M² pour vendre essentielement des meubles! Nos livraisons se faisait dans une camionette de 6M³ et pour finir, nous avions jeté notre dévolu sur une maison sans vitrine à rue dans une ville de 17000 habitants (Herve)
C’est dans ces conditions que nous avons ouvert le 26 mars lors d’une inauguration rassemblant près de 300 personnes dans notre petit magasin… Au départ, il n’y avait, en effet pas grand chose sinon une incroyable motivation et la certitude que notre approche qualité/service du marché était, et est toujours la bonne.
Deux ans plus tard…
Deux ans plus tard, après 17520 heures d’existence, qu’est-ce qui a changé?…
- Nous avons doublé notre surface d’exposition et augmenté sensiblement la qualité de la présentation du magasin.
- Le nombre de produits en catalogue à quasiment triplé pour atteindre pas loin de 800 références d’articles dont une bonne partie sont des articles de grand noms du secteur (Ethnicraft, Mobitec, Tribù, Fermob, Fatboy, etc.).
- Notre camionette de 6M³ s’est tranformée en une camionette de 12M³ aux couleurs du magasin
- Quatuor.be attire plusieurs centaines de visiteurs par jour et s’enrichit chaque mois de nouvelles fonctionnalités
- Nos clients se répartissent à présent dans toute la Belgique, la France et la zone limitrophe des Pays-Bas! On compte même des envois occasionnels en Suisse et en Allemagne!!! Chaque semaine, plusieurs colis sont expédiés dans un de ces pays.
- Nos résultats sont dans le vert et nous dépassons les prévisions initiales. Notre comptable est content…
- Nous avons changé… en mieux? Qui sait, ce serait bien… En tout cas, on a appris énormément.
Oui, tellement de choses ont évolués, j’en oublie, c’est sûr. Mais le principal, quant à lui, n’a pas changé: la satisfaction de nos clients et notre volonté de faire de Quatuor une référence en matière d’ameublement de qualité!
Alors Docteur? C’est grave?
Au final, je suis convaincu qu’un projet ambitieux démarre toujours avec une part de folie. Parce que pourquoi diable aurait-on envie d’échanger un status d’employé contre celui d’indépendant avec l’incertitude et le risque qui est associé à ce status?
Il faut donc bien être fou pour démarrer et me voilà rassurer de savoir que nous le sommes tous en décidant de ne pas subir mais d’agir pour faire de notre petit monde quelque chose qui ressemble plus à nos rêves.
Je voudrais profiter de ce post pour remercier toutes les personnes qui savaient que nous étions fou mais qui ont cru malgré tout en nous. Merci à eux d’avoir soutenu le projet en y croyant pas toujours mais en croyant en nous. Petit liste non exhaustive, et surtout pas hiérarchique des mercis:
- Nos parents: pour votre soutien et votre aide malgré les doutes légitimes… et pour le reste bien sûr.
- Papa Lejeune: Un merci spécial pour toutes ces heures de travail.
- Nos clients: Pour votre confiance dans nos produits et dans notre approche
- Nos banquiers: Pour leur patience… 😉
- Didier Bronne: pour m’avoir transmis le virus d’entreprendre et pour ses conseils.
- Nos amis, proches et connaissances… merci d’avoir supporté d’entendre Quatuor dans chacune de nos phrases depuis 2 ans!
- A certains concurrents: pour nous avoir mis de bâtons dans les roues et nous pousser ainsi à nous surpasser, merci beaucoup…
- A mes associés, pour cette folie partagée, pour cette confiance mutuelle, pour vos compétences respectives, pour tout.
Et après…?
Quelle question! On continue bien sûr… Ce n’est qu’un début, un commencement. Nous avons des projets plein la tête et une motivation intacte alors il n’est pas question de s’endormir!
Pour tout ceux qui hésitent à se lancer, il n’y a rien de pire que subir et vivre avec des regrets. Bien sûr qu’il ne faut pas se lancer dans ce genre d’aventure tête baissée, il faut de la folie certes, mais ce n’est pas suffisant. A vous de trouvez les forces et les ressources nécessaires pour démarrer votre rêve.
Parce qu’après tout, entreprendre, c’est prendre le risque de réussir et de savourer la satisfaction de savoir que l’on ne s’est pas (trop) trompé. C’est savoir que cela va nous marquer à jamais mais que c’est une chance unique de progresser différement, de réaliser un rêve.
Je terminerai en invitant les lecteurs qui le peuvent à venir boire une petite coupe de champagne chez Quatuor ce dimanche, ou les deux week-ends qui viennent pour fêter l’anniversaire d’un projet lancé par quatre fous et qui ne sont pas prêts de guérir…
Joyeux Anniversaire Delphine, Julien et Aurélien. Joyeux anniversaire Quatuor!!